A MA SOURCE REVENIR
Entre ces deux rochers, perdus entre Saint Jean et Saumur,
Jaillit dans un doux murmure;
Une source, sillon d'argent dans l'aube ligérienne.
J'imagine alors Joachim si loin et ses pensées que je fais miennes.
Au gré des villages, entre tuffeaux et ardoises,
Au fil des coteaux et des manoirs qui la toisent,
Qui l'obligent et la serpentent, l'Aubance rejoint la Loire.
Et je me souviens, du plus profond de ma mémoire;
De mes courses d'enfant dans ces folles herbes,
Du reflet irisé quand la pierre bleue touchait l'onde,
Glissait, puis s'effaçait dans la lumière blonde,
De ces émotions que la douceur du verbe,
Ne pourrait décrire sans surseoir au plaisir
De garder l'espoir -comme Ulysse- d'un jour à ma source revenir.