La porte s'ouvrit soudain devant moi
Débutait alors un indescriptible malaise
Je pénétrais dans cet antre si étroit
Devant moi, une petite table, quelques chaises
L'air de la pièce toute entière transpirait l'oppression
Vestige sans doute des précédentes victimes
Le mur était tapissé d'antiques diplômes aux multiples noms
Désignant son parcours et toutes ses cîmes
Puis, je perçus un bruit pas très lointain
Suivi aussitôt de plaintes, de cris stridents
Provenant d'une autre porte, couleur d'étain
Faisant grincer mes douloureuses dents
Le sol se parait d'ongles rongés
De morceaux de peau apparents
Faisant deviner de cet endroit l'atrocité
Les tortures d'un esprit déviant
Soudain, s'installa un silence pesant
Les bruits d'avant s'étaient tus
Un grincement, puis un claquement
On devait sûrement évacuer le corps dans la rue
La porte grise entrebâillait
Je profitais alors de ce moment
M'enfuyant vers la sortie qui m'attendait
Ignorant la voix derrière moi m'appelant
Une fois dehors, je me sentais vivant
La peur avait disparue en moi
Tant pis pour mon mal de dents
J'irais chez le dentiste une autre fois
FABS