Le soleil caresse ma peau, la dore, la caramélise
Je brûle. Je brûle.
Je me sens bien.
Loin des préoccupations du quotidien,
Loin des pressions, du stress.
Je brûle. Je brûle.
Je me persuade que je me sens bien.
Mon corps rougit
Mon esprit flotte dans le bleu
Bleu du ciel qui se mêle à l’océan
L’océan calme. L’océan en colère.
L’océan serait-il bipolaire ?
Je brûle. Je brûle.
Je me sens comme l’océan.
Calme. En colère.
Mon esprit tangue.
J’ai un peu la nausée.
Je brûle. Je brûle.
Et pourtant, je frissonne…
Le froid m’envahit alors que ma peau rougit.
Le froid me tétanise.
Je ne parviens plus à avancer.
Je ne parviens plus à réfléchir
Mes pensées s’emmêlent.
Des milliers de nœuds.
Quel fil tirer pour les défaire ?
Je brûle. Je brûle.
Autour de moi, des corps rougissent.
Des rires d’enfants. L’insouciance.
Et moi, je me consume.
Lentement. Sans flamme.
Les braises ne sont plus que de vulgaires charbons.
Je n’ai plus la force de souffler dessus pour les attiser
Je me consume.
Seule. Désespérément seule.
Face à mes pensées emmêlées.
Je brûle. Je brûle.
Je pense au feu qui m’animait
La chaleur qui se dégageait de tous mes pores
Cette chaleur qui attirait les autres
Comme des insectes par la flamme d’une bougie
Mais ce sont mes ailes qui ont brûlé
Je me suis brûlée à ma propre flamme
Je n’ai pas su maitriser le feu
Le maintenir. Doucement. Sûrement.
Je brûle. Je brûle…
Je cherche mon souffle
Il faut que je souffle.
Doucement…Doucement…
Il reste une braise…là…
Rouge au milieu du noir
Souffle…souffle…
Doucement…pas trop fort…
Souffle…souffle…
Rallume l’étincelle
Ravive la flamme
Je ne suis pas un charbon froid
Je suis une flamme.
Je laisserai personne l’éteindre
Je laisserai personne m’éteindre
Je brûle, je brûle.
Mes larmes ne l’éteindront pas.
Je brûle encore. Je brûle encore.