Ca me tue
Ca me brûle à petit feu
Me ronge de l’intérieur
Et j’ai le cœur au bord des yeux
Ces yeux qui ne voulaient pas voir
Qui ont vu mais ne peuvent pas croire
L’inacceptable, l’inacceptable
Et j’ai un cri au fond de la gorge
Les lèvres mordues jusqu’au sang
Les yeux fixés sur l’horloge
Priant pour que la douleur se perde dans le temps…
Mais les secondes qui s’égrènent
Sonnent comme un compte a rebours
Elles m’étourdissent et m’entrainent
Dans un tourbillon sans retour
Ca me tue
Et j’ai la peur collée au corps
Comme une ombre, une seconde peau
Guettant la faille pour s’infiltrer
Dans chacun de mes pores
Ca me tue
Et j’en crève
A bout de souffle
Le cœur au bord des lèvres
Ces lèvres qui ne voulaient pas s’ouvrir
Qui s’ouvrent mais que les mots ne peuvent franchir
Inavouables, Inavouables
Et j’ai les larmes qui débordent
Les yeux plongés dans le vide
Que le manque et l’absence creusent
Me brûlant comme de l’acide
Et j’ai mis le feu à ma rage
Ai réduit le reste en poussière
Et sur les cendres mon ame en cage
Brûle et se consume à son tour
En Enfer…
Ca me tue.