C’est faute à la maldonne Gaston Ligny
Les gueux de Richepin galèrent comme autrefois
En les voyant passer quelques bourgeois s’étonnent
Un point un point c’est tout et merde à la maldonne
Que la nuit t’encartonne on vit chacun pour soi
Trimbalant leur fourbis ils dorment sur le tard
En caressant leur chien compagnon d’infortune
Et là sur un trottoir en pénombre de lune
Leurs rêves bien souvent tournent au cauchemar
Certains parlent entre eux de revers de médaille
D’autres ne parlent plus ils ont déjà tout dit
La Madone pour eux est une vieille canaille
Ils attendent toujours toujours son pain béni
Les gueux tirent parfois trop sur la pinardelle
C’est leur cache misère c’est leur coupe chagrin
Les soirs trop arrosés sont des soirs de querelle
Le bon Dieu comme on dit reconnaitra les siens
Regardez ces oiseaux ces oiseaux de passage
Ce sont des oies sauvages ce sont des oies sauvages
Vous êtes étonnés de les voir se poser
Juste à l’orée du temps l’orée du temps passé
Les gueux de Richepin galèrent comme autrefois
En les voyant passer quelques bourgeois s’étonnent
Un point un point c’est tout et merde à la maldonne
Que la nuit t’encartonne on vit chacun pour soi