J’écris pour vous quand vient le soir
Les mots jaloux de mes silences
Souvent je peins tous mes espoirs
Au creux de ma désespérance.
J’écris de nous, l’hésitation
Où nous basculent nos émois
D’appréhensions, d’oscillations
Mon ciel demeure et reste droit.
J’écris pour vous nos mutités
Préméditées où se dénouent
Les mots blessés d’amants lassés
Quand l’ombre s’est nourrie de nous.
J’écris de nous nos nudités
Nos nids défaits où se dévouent
Ma vie damnée, l’âme enlacée
Quand tout se dévore et s’avoue.
J’écris pour vous sans importance
Les cris des cœurs inachevés
Souvent j’entraîne mes croyances
Aux vents de mes perplexités.
J’écris de nous, des rêveries
Où se balancent nos penchants
De symphonies en utopies
J’écris pour vous, mes sentiments.