Le pain noir

De Mario Carva le 09/03/2009 (5 visites depuis 7 jours)

Les amis qui m'entouraient
Dans ma vie étaient nombreux
Quand je conduisais ma barque
Comme un capitaine heureux

Mais la tempête est venue
Et ils se sont enfuit en foule
Comme des rats qui abandonnent
Le navire qui coule

Et j’ai mâché la solitude
Avec mes tristes mélopées
Sur un radeau de fortune
Comme un naufragé oublie

Dites-moi
Que ce n'est pas la gloire
Ce que l'on écrit sur les portées
Quand on mange le pain noir

Dites-moi
Ce qui a pu me faire changer
Pour transformer en revanche
Mon calendrier déchiré

La traversée était longue
Et les heures inlassables
Quand j'ai, mange le pain noir
Judas quittait déjà ma table

Une symphonie qui s’achève
Avec le bruit des chaînes
Lorsque enfin le dernier acte
Porte en lui l’anathème

Abandonné à la dérive
Sans adieu sans requiem
Vers un rivage inconnu
D’où on ne revient pas indemne