Le dos courbé et la démarche lente.
Une main crispée sur sa cane.
La fin si proche qui le hante.
Une vie qui doucement se fane.
La voix tremblante et les yeux embués,
il raconte à ses petits enfants,
Assis, les yeux écarquillés,
le souvenir de ses vingt ans.
Mémoire vivante d'une famille,
il narre avec jubilation
toutes les blagues et peccadilles
dont il menait l'action.
Le ton plus grave, il se souvient
du jour ou il parti au front.
Période si noire pour tous les siens
Sa gorge se noue d'émotion.
Puis c'est la libération
et les beaux jours qui renaissent.
La vie est dure mais qu'il fait bon.
On est vivant, qu'importe le reste.
Les gamins toujours attentifs
écoutent ces belles histoires.
Refrains pourtant répétitifs,
mais le respect se fait valoir.
Car ce sont eux qui conterons
a leurs enfants quand il aura
fermé les yeux sur l'horizon
tout ce passé qu'on n'oublie pas.
Calou