Il a presque vingt ans
et il est déjÃ
Fatigué de rêver
Il sais que derrière
les murs il y a sa mère
Sa maison son quartier
Il dit que le tas de béton
N’est qu’un éloge à l’abandon
Quelque chose dans la quelle
le monde veut cacher
La peur l’abdication
Dans sa tête un brouillard
Un concert des verrous
un parfum de folie
Il s’éteint lentement
Le reflet du miroir
Quand arrive la nuit
Les mains grippés sur les barreaux
D’étoiles filantes aux fond des yeux
Une prière de silence
Au monument de non sens
Qui lui ronge la peau
Libre je suis né pour être libre
Revoir la vie comme un cadeau
Libre je suis né pour être libre
Avoir une chance d’être heureux
Libre comme un fleuve qui déborde de son lit
Et retrouve sa vérité
pour savoir ce qu’est enfin la liberté
Vers le chemin de ronde
Ses pas l’ont conduit
La liberté en blason
Il la rêvait si fort
qu’il n’a pas entendu
Les cris de sommation
Avec le cœur coupé en deux
La vie s’échappe de ses yeux
Derrière le mirador
des milliers d’oiseaux
s’envolent dans le ciel bleu