Je maudis le jour où je t'ai aimé,
ce jour là, on aurait mieux fait de crever.
Alors j'allonge mes angoisses sur du papier
j'ai rien trouver d'autre pour m'en débarrasser.
Ça me semble si difficile de guérir,
suffit pas de panser la blessure pour atténuer
la douleur et la peine dans mes rires.
Une prière vaudou, une formule à lire...
on me dit "ça viendra, le temps mangera les souvenirs,
tu verras, ça sera facile de sourire!"
Tu manque tellement, t'es plus là,
les matins à me blottir contre toi...
Dès fois je rêve de revivre tout ça,
dès fois je préférés avoir froid.
Au fond j'ai peur, je meurs de trouille,
j'me sens seule, encombré d'un cœur abîmé,
l'amour et les sentiments pleins de rouille...
je sens que je vais trimer pour oublier.
Si j'avais su je t'aurais quitté
avant même de t'avoir regardé.
J'ai parcouru mon quota de peine
et sur le chemin du pardon je me traîne.
Toi et moi ça vaut pas une rime,
pas un couplet, pas même une comptine.
On pourrait même pas en faire une blague,
jusqu'au jour où ça ne sera plus qu'un mauvais gag.
C'est comme une chanson qui n'a pas de gout,
une longue partie d’échecs qui rend fou,
et plus je ressasse, plus je rêvasse
et de rancœurs j'encrasse
mon cœur et mes poumons.
Tu m'as fléché de ton poison,
transmis ton cœur de con.
Je suis crevé de vivre dans la haine,
mais je sais plus comment on aime.
Ça te tue pas mais t'es pas plus fort,
t'es pas plus grand, pas plus beau.
Sans toi aujourd'hui je peine à trouver l'équilibre,
j'suis une peu bancale...mais je suis libre.