Comme à chacune des nuits précédentes
Je ressens sa perfide et insidieuse présence
Tout comme je perçois son aura malveillante
Enveloppant mon espace de vie en connivence
Ma faible échine toute entière en frissonne
Ma peau se parsème de sueur incessante
J'entends déjà ses mouvements isochrones
Se rapprochant de moi de manière arrogante
Obéissant à la peur qui s'est soudain emparée de moi
Je me surprends à glisser en petites étapes successives
Dans la profondeur ô combien insignifiante de mes draps
Sachant pertinemment l'inutilité flagrante de cette esquive
Il devient vite évident que si je veux vraiment lui échapper
Il me faut promptement m'enfuir vers ma fenêtre ouverte
En seulement quelques secondes, je suis parvenu à m'extirper
De cet endroit risible mettant mes sens en pesante alerte
Mais, arrivé au lieu de ma probable et salvatrice fuite
Il se trouvait là, devant moi, me narguant honteusement
Il devenait clair que l'affrontement devenait explicite
Et que mon salut résidait en un courageux agencement
Oubliant du fait toute forme d'une quelconque prudence
Je me lançais vers lui, brisant net la vitre bien trop fragile
Nous entraînant l'un et l'autre dans une chute sans silence
Mais dont l'issue marque sa fin abrupte et indélébile
Je me réveillais plus tard dans une chambre d'hôpital
Entendant, venant du couloir, les infirmiers au ton caustique
Se demandant comment j'avais pu me mettre autant à mal
Uniquement pour me débarrasser d'un simple moustique
FABS