WHITE COP

White cop

Yo nigger

I am the White Cop

It’s me the White cop

Yo nigger

White cop




Moitié cow-boy moitié Robocop,

Je trafique un peu les rapports mais à part ça je suis tout à fait intégre.

Toujours gentleman avec mes amis les Afro-américains

Euh pardon, je voulais dire les nègres.

Je commence toujours par leur faire un bisou dans le coup

Avec mon genou.

J’adore les entendre supplier :

Je ne peux pas respirer.

Je suis le white cop spécialiste reconnu au niveau mondial

De l’étranglement et du plaquage ventral.

Les plaintes se multiplient

Mais elles sont classées sans suite par ma hiérarchie.

Comme le dit mon syndicat, je ne serais jamais puni.

Toujours flatté et honoré d’être comparé à l’inspecteur Harry.

Je n’arrive pas à supporter un Afro-Américain, euh pardon un négre debout.

Alors quand j’en arrête un, je tente toujours une nouvelle prise de kung fu.

Tu veux me filmer en train de le menotter mais vas-y, je t’en prie !

Tu embrasses le trottoir mais vas-y toi ! Souris !

Il ne faudrait pas que tu viennes gâcher mon selfie..

J’attire la lumière des smartphones et des camescopes..

Car

je suis le White cop.


White cop

Yo nigger

I am the White Cop

It’s me the White cop

Yo nigger

White cop



Ne croyez pas que je ne n’en veux qu’aux Afro-Américains, euh pardon négres.

Je déteste tout autant les chinois, les indiens , les mexicains.

Mais je suis surtout un peu parano

Dés que je vois un Afro-Américain euh pardon je voulais dire un négro.

Je disséque je surinterpréte ses gestes,

Je l’observe, je le regarde,

J’attends le mauvais geste

qu’il effectuera par mégarde.

Et là hop ! A son arrestation, je vais enfin pouvoir procéder.

Allongé , menotté,

Il est déjà condamné et incarcéré

Pour quel motif ? Euh ce n’est qu’un détail on va bien finir par trouver.

Lui au moins a eu de la chance

Car en général je tire plus vite que Clint Eastwood.

Je devrais d‘ailleurs me faire engager à Hollywood.

Toujours en état de légitime défense

Pas besoin d’être pointé par une arme pour se sentir menacé,

La seule présence d’un Afro-Américain euh pardon d’un négre me donne le droit de riposter

Car sa présence signifie DANGER.

Il pourrait être drogué,

Il pourrait me violer,

Me racketter, me voler mon goûter.

Il pourrait avoir volé la bombe atomique pour provoquer une explosion nucléaire ,

Il pourrait être responsable du réchauffement planétaire.

Alors, je préfére tirer même si tu as les mains en l’air.

Les mains dans les poches ou dans tes cheveux

Peu importe où sont tes doigts, ils sont toujours dangereux.

Je dresse mon chien pour qu’il renifle et morde de l’Afro-Américain euh pardon du négre quand je suis dans la brigade canine.

Je promène les suspects noirs avec une corde quand je suis dans la brigade équine.

Je suis le White cop : le roi de la bavure

Le roi de la falsification de rapports, de procédures.

Petit mandat de perquisition ?

On entre chez toi par effraction.

L’Afro-américaine euh pardon la négresse a oser sursauter :

Je me suis tellement senti menacé, désemparé, intimidé

Que j’ai dû décharger.

Une huitaine de balles plus tard, je me suis tellement senti soulagé.

C’est ça aussi Un White cop un être humain pouvant ressentir de vrais sentiments comme la peur ..

Enfin surtout la peur des gens de couleur

Euh pardon des négres.


White cop

Yo nigger

I am the White Cop

It’s me the White cop

Yo nigger

White cop


Je suis le White cop au tempérament volcanique

Quand je débarque dans le ghetto les Afro -américain euh pardon les négres courent plus vite que ce fils de pute de Kaepernick.

Je ne sais pas pourquoi tous ceux que j’arrête ont des problèmes cardiaques..

Ca doit probablement être leur surconsommation de crack.


Les collégues et moi on adore les ball trap dans le ghetto.

Dans nos quartiers pavillonnaires il n’y a aucun Afro-Américain euh pardon négro.

C’est la seule fois où on les voit de près un peu comme dans un zoo.

Dans mon quartier, il n’y a que des Blancs des chiens et des sans-papiers mexicains.

Tout le monde vote républicain.

Quand je suis en patrouille, je me sens tellement bien

J’adore mon métier :

Les armes, l’uniforme, le sentiment d’impunité, de supériorité.

Je suis investi d’une mission

Qui est, je crois inscrite, dans la Constitution

A savoir la protection

De tous les Américains

envers les actes potentiels d’un Afro-Américain euh pardon d’un négre.

Celui-ci n’est pas un suspect : c’est un coupable

Assimilable à un diable

Qui deviendra en prison de la main d’oeuvre corvéable.

Allô ! Petit appel du central

Pour rétablir la justice.

Un jeune Afro-américain euh pardon un jeune négre joue avec un pistolet qui semble factice.

On ne discute pas : pas de plaquage ventral.

Il est menaçant donc on tire directement dans le tas !

C’est après que peut-être, on réfléchira.

La menace est écartée.

Le petit Afro-Américain euh pardon négre est décédé.

Après une enquête interminable et bâclée,

Un petit procès.

Vous croyez franchement que je dois m’inquiéter ?

Mais bien sur que non ! Je connais la justice de mon pays,

La justice des Etats-Unis,

La justice des arrangements entre amis.

Je finis innocenté, acquitté, libéré, relâché, réintégré.

Mon chef m’avoue que je devrais être décoré.

Chaque procès équivaut pour moi à une simple période de congés.

Cela s’est aussi passé comme ça pour mes prédecesseurs :

George Zimmerman, Timothy Wind , Theodore Briseno Michael Slager.

Je suis le White cop représentant de la loi

Donc forcément au-dessus des lois.