Par-delà les grands murs
Protégeant ton âme tourmentée
Je perçus une vive fêlure
Un souvenir de ton passé
Ainsi cette immense citadelle
Aux relents tellement fraternels
Possédait en son fragile sein
Un secret digne d'un aigrefin
Pourquoi vouloir tant me cacher
Ce passage d'une vie ô combien animée
Moi qui suis devenue ton ombre
Dans la clarté comme dans la pénombre ?
Ne suis-je que cela pour toi ?
Une simple bande d'orfroi ?
Une compagne qu'on aime montrer
Mais des questions ne dois poser
J'ose espérer que je suis autre chose
Qu'une simple anamorphose
Un reflet sans aucune pensée
Sinon l'amour de son aimé
Je ne peux évincer ton idée
Que je ne puisse t'aider
Même si cela touche mon coeur
Tel la lame d'un bretteur
Peut-être qu'un jour m'accorderas-tu
De ta vie bien plus qu'impromptue
L'insigne honneur de son partage
Au lieu de son vil abordage
J'attendrai ce bel et doux moment
Où je ne serais plus un apparent
Mais la clé unique de ton escarcelle
Ouvrant les portes de ta citadelle
FABS