Le petit bonhomme aux yeux vides dupe sa vie
De parents pauvres en femmes vaines il survit
L’école ne pesait pas lourd face à la rue
Tout est possible à la jeunesse disais tu
Puis tu es tombé dans les pièges du pavé
Prix à payer pour les enfants égarés
Mais loin au fond de ta pupille, clandestin
Flamboie un grand soleil sublime et divin
Il voulait voir les baleines
Les poissons lune les choryphènes
Les sables blancs et les palmiers
Les femmes aux parfums vanillés
Les lagons saphir éclatants
La bas le temps prend tout son temps
Le petit bonhomme au cœur tendre triche sa vie
De boulots sales en chefs étroits il subit
Ses crocs, armes de cotillons ne mordent plus
L’idée d’un tressaut de révolte n’y est plus
Outil humain apathique et décortiqué
Tu fonctionnes et tu obéis, résigné
Mais dans un méandre du cœur, sibyllin
Coule un ruisseau de sang turquoise cristallin
Il voulait voir les baleines
Les poissons lune les choryphènes
Les sables blancs et les palmiers
Les femmes aux parfums vanillés
Les lagons saphir éclatants
La bas le temps prend tout son temps
Le petit bonhomme au corps lourd fâche sa vie
D’accidents graves en maladies il flétrit
Ses jambes jadis de printemps ne fleurissent plus
L’automne en lui s’est imprégné, vermoulu
Panne de mémoire tes souvenirs sont effacés
Deal avec toi coup de gomme sur ton passé
Mais dans ta chair encore ardente, souterrain
Souffle un vent chaud parfumé de tamarins
Il voulait voir les baleines
Les poissons lune les choryphènes
Les sables blancs et les palmiers
Les femmes aux parfums vanillés
Les lagons saphir éclatants
La bas le temps prend tout son temps