D’un baisé sur la joue
bascule l’humanité,
vers un monde sous le joug
d’un tueur inanimé.
Hier encore invincible,
la belle bleue a trébuché,
d’un rien bien invisible,
s’est mise à redouter.
D’un seul coup d’un seul,
s’est arrêtée de tourner,
la terre et de linceuls,
entière, s’en est drapée.
D’un baisé sur la joue
bascule l’humanité,
vers un monde sous le joug
d’un tueur inanimé.
Prise dans l’œil du cyclone,
comme un aveugle cyclope
au réveil un peu stone
fumant sa dernière clope,
la planète, encore sonnée,
se relève la tête haute,
sans même se retourner,
avance, expiant ses fautes.
D’un baisé sur la joue
bascule l’humanité,
vers un monde sous le joug
d’un tueur inanimé.
Nous y sommes, par erreur,
sur cette planète bleue.
Nous y laisserons nos pleurs
à panser ses plaies, ses bleus.
Ne peuvent être pardonnés,
ces hommes hier odieux,
tournant la page du passé,
l’avenir doit être radieux.
D’un baisé sur la joue
bascule l’humanité,
vers un monde sous le joug
d’un tueur inanimé.
Pascal.b
Tous droits réservés