Comme une caresse,
je glisse et me laisse
tomber dans l'ivresse,
la tête à la renverse.
Dans un plaisir sans fin,
le calice à la main,
je tisse mes lendemains
de souvenirs de putain.
Cassons les cailloux
des forts de Cayenne.
Aux roulements de tambour,
brisons l'anathème.
Comme une faiblesse,
je me donne pour un rien,
soumise aux promesses
d'un choix Cornélien:
esclave ou maîtresse,
animal, humain,
guidée par les liens
du bout de ma laisse.
Cassons les cailloux
des forts de Cayenne.
Aux roulements de tambour,
brisons l'anathème.
Comme une prouesse,
à la file indienne,
je travaille à la chaîne.
Sans manquer de paresse,
je fais ce qu'il se doit,
attachée au système,
mais j'envie l'indigène
tout libre de droit.
Cassons les cailloux
des forts de Cayenne.
Aux roulements de tambour,
brisons l'anathème.
pascal.b 10 avril 2013
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