C’est une trafiqueuse d’amour 
Qui va de rien en rien 
Pour elle pas de toujours 
C’est peut-être pour son bien 
Elle aime trop ce grand garçon 
Comme le fils qu’elle n’a pas eu 
Elle sait déjà à ses façons 
Qu’ils ne vivront jamais à deux 
 
Amour perdu 
L’idée revient 
Elle s’est vendue 
Pour presque rien 
Elle voulait plaire 
Aux affamés 
Une nouvelle ère 
À inventer 
 
La trafiqueuse est en retard  
C’est à minuit au fond des bois 
Qu’elle apparaît dans les deux phares 
Nouveau client, rires aux abois 
Son maquillage est déformé 
Larmes de joie ou bien de peur 
L’homme a payé sans discuter 
Elle a laissé une part de cœur 
 
Amour perdu 
L’idée revient 
Elle s’est vendue 
Pour presque rien 
Elle voulait plaire 
Aux affamés 
Une nouvelle ère 
À inventer 
 
La trafiqueuse a bien vieilli 
Son cœur flétri est esseulé 
Elle est à l’aube d’une autre vie 
Pour les tarifs, elle est volée 
De jour en jour, moins de clients 
Car autour d’elle, elle sent la mort 
Elle a aimé tous ses enfants 
Dans son réduit, elle s’endort 
 
Amour perdu 
L’idée revient 
Elle s’est vendue 
Pour presque rien 
Elle voulait plaire 
Aux affamés 
Une nouvelle ère 
S’est refermée