Tu es la perle dans le fruit 
Au doux parfum de la passion 
Dont la fragrance de la nuit 
Me laisse là comme un fanion 
Tu es la belle au cœur du feu 
La flamme rouge qui nous échappe 
Où dans nos mains reste si peu 
Et cours toujours pour qu’on t’attrape 
 
Je ne t’ai pas rêvée 
Toi la marraine de mes pensées 
Je ne t’ai pas soufflée 
Toi l’équilibre de mes journées 
 
Tu es le miel entre les doigts 
Et dont le sucre est un festin 
Qui donne cause à ce qu’on croit 
Qu’on soit de Dieu ou bien païens  
Tu es l’accord entre les notes 
La mélodie dans les majeurs 
Dans le silence, elle chuchote 
La passerelle entre les cœurs 
 
Je ne t’ai pas rêvée 
Toi la marraine de mes pensées 
Je ne t’ai pas soufflée 
Toi l’équilibre de mes journées 
 
Tu es la loi de toutes femmes 
Dans la parole délivrée 
Où sommeillait parfois des drames 
Que l’on cachait aux êtres aimés 
Tu es la mère qui donne vie 
À trop d’enfants devenus grands 
Dont la boussole souvent dévie 
Pour qui le nord n’est pas devant 
 
Je ne t’ai pas rêvée 
Toi la marraine de mes pensées 
Je ne t’ai pas soufflée 
Toi l’équilibre de mes journées 
 
Tu es l’unique vérité 
La source pure d’un puits de lait 
Autour duquel on a dansé 
Du soir bien chaud au matin frais 
Tu es aussi la grande sœur 
Qui prend sur elle toutes les peines 
Qui n’a jamais compté ses heures 
Tu es la belle et grande reine 
 
Je ne t’ai pas rêvée 
Toi la marraine de mes pensées 
Je ne t’ai pas soufflée 
Toi l’équilibre de mes journées