La nuit, envahie par la rousseur de la lune
Implore son ami jour de venir la sauver.
Les idées noires elles, qui dans ma tête creusent
Pathétiquement me conjurent de les tuer
Peu à peu mes pensées vers Toi sont oxydées
Ma tête n’est plus libre, mon corps plus dirigé,
Car ta seule pensée me laisse écervelé.
Et mes gestes inutiles, ont finis de bouger.
Je reste là, statue vivante, bien qu’immobile
Les yeux fixés vers ta bouée qui a coulée.
Les mains serrant ces grains de sable bien futiles
C’est pourtant sur la plage que je me suis noyé.
Seul, nu, la nuit sans phare et le jour sans bouée
Ne désirant jamais revoir le verbe aimer
Je n’attends rien de plus de la vie que la mort
Et espère simplement me couler à son bord.
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