Dans l’assourdissant silence de l’abîme, j’étais
Agonisant de vie à une branche suspendue
Le vide terrifiant qui sous moi m’aspirait
Me laissait innocent, inconscient, un vers nu.
Je n’étais plus humain, de vie je végétais
Balançoire graminée, je haïssais le vent.
Mes petits doigts crochus tels des crocs accrochés
Me trahiraient pourtant inéluctablement.
De ces quelques instants que je savais derniers
Je ne pu rien sauver, j’étais déjà tombé
Bien avant que la chute, ma vie vienne terminer
Mon cœur et mon cerveau m’avaient abandonnés.
Tout d’un coup comme en rêve, mais en accéléré
Ma vie devant mes yeux s’est mise à défiler
Un bruit sourd, un bruit sourd qui soudain s’interrompt
Ma vie s’est achevée, jamais plus je n’serai con !
Tous droits réservés