Le regard vers ailleurs
Assise sur un banc
Ne vivant que d’aumône
Elle parle aux passants.
Elle dit qu’elle a été
Elégante et jolie
Comment l’imaginer
Dans ses pauvres habits.
Elle dit que les chagrins
Faut les garder pour soi
Personne ne voit rien
Quand on n’a plus de toit.
Et personne n’a rien vu
Lorsqu’elle a essuyé
Du revers de la main
Une larme oubliée.
Elle dit que les sourires
Que donnent les enfants
Sont des cadeaux du ciel
Les plus beaux des présents.
Elle dit qu’un jour les hommes
Dans une même joie
Se tendront tous la main
Elle dit aussi… n’importe quoi !