La main dans sa main, ma petite,
tu imagines le chemin
baigné d'or qu'un soleil effrite
et tu regardes le gamin...
Et toi tu la prends par l'épaule
convaincu que toi seul saura
la protéger comme fait le saule
pour le pitpit de Petchora.
Sur la route de la Grand'Vie
que vous allez vous dessiner
s'il vous fallait un avis :
n'oubliez pas de vous aimer
Plus tard vous marcherez plus vite
à courir après vos enfants
Tous ces soucis qui nous habitent
à grimper les marches du temps
et les peines qui nous agitent
nous laissent les rides des ans.
Certains des proches qui nous quittent
nous rappellent nos rires d'enfants
Sur les chemins du temps qui passe
de peines en bonheurs écourtés
avant que vos cœurs ne se lassent
n'oubliez pas de vous aimer
N'ayez pas peur de vos caresses
du bout des doigts comme effleurés
ou celles des mains qui se pressent
à des frontières d'intimité
Ne craignez pas que votre corps
puisse ainsi épuiser vos cœurs
quand faire l'amour est encore
partager toujours ses bonheurs
N'oubliez pas de vous aimer
le lit est plateau d'altitude
qui efface la solitude
et nous prévient de tous dangers
Plus tard n'est jamais trop tard
nos corps nos cœurs vont de concert
pour inventer des moments rares
au menu, fromage et dessert.
Que vos bras, vos mains de caresses
douces ou d'autres plus osées
sur vos seins, vos sexes et vos fesses,
apprennent à se déposer
Baisez vous : à toutes vos bouches
je réponds qu'il faut les aimer
succombez à vos escarmouches
l'harmonie ne cesse jamais
si
vous n'oubliez pas de vous aimer