L’échine courbée devant l’autel,
Le pénitent s’adresse à dieu
Les yeux rivés sur les dentelles
De ce prophète miséricordieux
Commence ses prièrent de complainte
Dans une église comme désertée
D’où les prêcheurs désabusés
Préfèrent les voyages de l’absinthe.
Il demande absolution de ses crimes,
Que jadis sa rage lui avait dicté
Ce repentis dont l âme s’abîme
Revendique son droit d’être pardonné
Bien que jamais rien ne s’efface
Surtout pas une vie qui s’envole
Surtout pas le meurtre dégeulasse
Envers des femmes, enfants frivoles.
Si seulement dieu pouvait se lever,
En lui disant : « tu sais mon fils
Pour les méfaits dont tu es jugé
Tu ne mérite qu’un oasis de pisse »
Si seulement dieu pouvait s’éprendre
De la peine, ombre des victimes
Les condamnés arrêteront de faire entendre
Leur putain de pardon nostalgique.
Soudain l’homme face au saint martyr,
Voilà qu’il se met à chialer
Les doigts trempés d’une eau bénite
Qui jamais ne pourra le purifié
Les plus attentifs à son histoire
Ne manqueront pas de souligner
Que sa rédemption illusoire
N’effacera en rien sa culpabilité.