En sautant
Je veux laisser une trace indélébile,
M’en aller sur un par terre de larme,
Avoir un enterrement des plus paisible,
Etre pleurer par la plus belle des femmes.
Je serai l’esprit de ton quotidien,
Celui qui frôlera ta main,
Je resterai posé sur ton épaule,
Je jouerai les secondes rôles.
En sautant je n’ai pas eu la peur du vide
Les poings liés, les pieds joints dans le néant,
En sautant je n’ai pas eu peur de mourir,
J’ai acquis la paix, l’harmonie à présent.
En sautant l’agonie s’est muée très vite,
C’est comme un adieu, un séisme poignant,
En sautant j’envisage l’envolée lyrique,
La mélodie funèbre d’un ancien vivant.
J’ére dans la lumière puis dans la pénombre,
Dans ton esprit et dans ma tombe,
Ardentes sont mes ailes dorées,
Saine est mon enveloppe mise sous scellé.
Rejoins-moi à la fontaine,
Premier lieu de notre joli rencontre,
Je soufflerai sur tes cheveux ébène,
Tu me verra sans t’en rendre compte.
En sautant l’agonie s’est muée très vite,
C’est comme un adieu, un séisme poignant,
En sautant je n’ai plus voulu être libre,
J’ai quitté l’existence prématurément.
En sautant mon horloge anachronique,
S’est arrêté de fonctionner subitement,
En sautant j’emporte mon journal intime,
D’où les pages s’effacent à présent.