Une histoire de coeurs

De luciano VAL le 23/09/2009 (1 visite depuis 7 jours)

On s’est écrit, pour mon malheur,
Un jour, au courrier du coeur
De la revue « L’amour vainqueur »,
Où, avec quelque duperie,
Elle m’ouvrit tout grand son coeur.
Quand vint le temps des causeries,
J’ai senti chavirer mon cœur.
Quand vinrent les cajoleries,
J’ai reconnu mon âme-sœur
Qui me jurait, main sur le coeur,
Savoir mes poèmes par coeur.

Mais c’était un songe trompeur,
Le mirage dont on a peur,
Y compris les bourreaux des coeurs.
L’amour est une loterie
Où l’on accepte à contrecoeur
Pacotille et verroterie.
Elle ne rit plus de bon cœur
A mes lourdes plaisanteries.
Elle eut même des haut-le-cœur
Quand je faisais le joli coeur.
Il était de pierre, son cœur.

Ce fut un nouveau crève-cœur.
L’homme n’est qu’un enfant de choeur
Qui ne sent pas les coeurs truqueurs.
La femme a ses bizarreries.
Elle vous arrache le cœur
Sans vouloir, par étourderie.
Elle y alla fort, la sans-cœur.
Ce fut une vraie boucherie
Pour mon pauvre artichaut de coeur
Qu’elle lacéra, joie au cœur,
Sans sourciller, la bouche en cœur.

Le temps a apaisé mon cœur,
Loin de ses yeux, loin de son cœur.
N’en déplaise à tous les moqueurs !
Je ne veux qu’écouter le cri
De mon cœur léger, sans rancœur,
M’envoyant à la braderie
De la vie rechercher un cœur
Qui goûte à mes plaisanteries,
Pour replonger dans la liqueur
D’un amour naissant, de tout coeur.
La vie continue. Haut les cœurs !