Lettre à VINCENT
On eut neuf mois de pochette-surprise
Au lieu d’un simple désir assouvi.
Et te voilà, devant nous deux, ravis,
Sur notre gâteau d’amour, la cerise.
On eut neuf mois de pochette-surprise
Au lieu d’un simple désir assouvi.
Et te voilà, devant nous deux, ravis,
Sur notre gâteau d’amour, la cerise.
Avant que tu grandisses, que la vie ne te happe,
J’aimerais tant t’aider à brûler des étapes,
Te transmettre avant de partir, deux, trois leçons,
Que tu découvrirais, tout seul, de toutes façons.
Je suis allé diner, ce soir, au Moulin Rouge.
Arthur RIMBAUD l’a fait dans un Cabaret-Vert.
Sur la scène, devant des décors bleus qui bougent,
Des filles à plumes rouges, haut découvert,
On s’est écrit, pour mon malheur,
Un jour, au courrier du coeur
De la revue « L’amour vainqueur »,
Où, avec quelque duperie,
Elle m’ouvrit tout grand son coeur.
J’avais beau écrire « je t’aime »,
Elle prenait peu au sérieux
Ce que je disais en poëme.
Je trouvais cela injurieux.
Afin de briser l’anathème,
Quelle est cette anxiété qui parfois m’envahit?
Cette mélancolie, mal-être ou vague a l’âme,
Ce remords sans raison, cette baisse de flamme,
Cette envie de pleurer de quand on est trahi.
Il y a tant de mots qui tournent dans ma tête,
Des billes animées de toutes les couleurs,
Qu’il me faut éjecter, souvent dans la douleur,
Pour éviter qu’un jour la ronde ne s’arrête.
A force d’engranger des textes incertains,
MES CONTES DE FÉES
Je ne sais pas par quel miracle
Plusieurs nuits, sont venus s’greffer
Des personnages de contes de fées
Jour après jour, le temps se fond en métal rare,
Mais, à trop le presser, on distille un curare
Qui, dans le quotidien, en malin, s’insinue,
Produisant des effets jusqu’alors inconnus.
La vie est devenue course contre la montre.
Mon coeur, mais ce n’est qu’un début,
Seulement des préliminaires.
Tempère ton imaginaire !
Toi, si souvent meurtri, fourbu,
Jeté sanglant aux urubus
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