Plutôt que de dire " je t'aime"
Plutôt que de dire « Je t’aime »,
Même ces mots peuvent lasser,
Chaque jour, pour les remplacer,
Je vais lui offrir un poème.
Plutôt que de dire « Je t’aime »,
Même ces mots peuvent lasser,
Chaque jour, pour les remplacer,
Je vais lui offrir un poème.
C’est une petite fille,
Au doux parfum de vanille,
Qui grandit à Macapá,
En Amapà , au Brésil.
J’errais, le long des avenues,
A la dérive, le coeur à nu
D’une rupture survenue.
De ma blessure à bout portant,
Tous disaient, d’un air convenu,
Je ne sais pas pourquoi, ce soir, j’ai eu licence
D’exhumer pour partage, mon âme en nostalgie,
Un temps escamoté par un tour de magie,
Mon passé, à l’âge de la désobéissance,
Des questions suspendues, des peurs, des réticences,
Ma tendre est accroc aux feuilletons.
Elle pimente sa vie de rêves.
Une fois par jour, s’accorde une trêve.
La priver d’sa dose, elle en crève.
Qu’importe si je fais l’planton,
Si je devais partir demain,
Je laisserais sur le chemin
Tous les printemps, tous les automnes,
Tous les orages d’été qui tonnent,
Mes mots sont des jeunots
Qui m’torturent sans malice.
Ils ignorent, ces novices,
Qu’ils me mettent au supplice,
Pour une seule rime en O.
Ce matin, au réveil, j’étais pris de nausées.
Dans mon demi-sommeil, ma muse ou un esprit,
Me sentant affaibli, lâchement, me surprit,
Envahissant, sans bruit, ma pensée reposée.
Quand j’allais, tous les jours, voir ma mère malade,
A la Conception, dans le hall, je lisais
Que RIMBAUD y mourut, au bout de ses balades.
Un marbre sur un mur, gris, l’immortalisait.
Je pense à la première fois.
Je me souviens du paysage,
Mais plus du tout de son visage,
De son prénom ou de son âge.
Il est si loin cet autrefois.
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