Mon coeur, mais ce n’est qu’un début,
Seulement des préliminaires.
Tempère ton imaginaire !
Toi, si souvent meurtri, fourbu,
Jeté sanglant aux urubus
A la fin, quand tout dégénère.
C’est un amour embryonnaire.
Tu ne vois que ses attributs,
Ses trente ans. Moi, quinquagénaire,
Je tremble pour nos coronaires.
Tu veux croire encore au barbu
Quitte à en payer le tribut.
Tu penses qu’un coeur régénère
Jusqu’à quand, jusqu’à centenaire ?
Combien de calices a-t-on bu
Par la faute de congénères,
Des candides tortionnaires ?
Tu sais qu’elles nous rétribuent
En nous jetant comme rebuts.
Pourvu que ce soit, partenaire,
Un petit amour ordinaire.