Chanson d'adieux pour Johnny

De luciano VAL le 04/08/2009 (3 visites depuis 7 jours)

Refrain
J’ai vécu tant de nuits, croisé tant de visages,
Caressé tant de corps, que je me sens vieilli.
Je laisse mes chansons, comme des fleurs cueillies
Tout au long d’une vie. Faites-en bon usage !

Je vous les ai cachés, longtemps, mais ils arrivent
Plus visibles qu’avant, rides et cheveux blancs
Que j’ai tant surveillés, des années, en tremblant.
On ne peut plus tricher quand approche la rive.
Il est fini le temps où je faisais semblant.
Je vous les ai cachés, longtemps, mais ils arrivent...

Oh ! Soyez rassurés ! Comme dans ma jeunesse,
A retenir la nuit je vais bien m’essayer,
Comme quand Jean-Philippe a vu, émerveillé,
Johnny se faire happer par le show-business
Pour sonner le départ de l’époque yé-yé.
Oh ! Soyez rassurés ! Comme dans ma jeunesse...

Dans ce métier cruel, rempli d’incertitudes,
Où l’on n’a que sa foi pour seule protection,
J’ai connu plusieurs morts et des résurrections.
J’ai eu bien des fois des envies de solitude
Quand je croyais avoir perdu votre affection.
Dans ce métier cruel, rempli d’incertitudes...

Je me suis égaré, en oubliant de vivre,
Dans les bras de démons, au bout de mes plaisirs.
J’ai connu des trous noirs. J’ai su me ressaisir,
Me remettre debout même quand j’étais ivre.
J’épousais mon milieu, esclave des désirs.
Je me suis égaré, en oubliant de vivre...

Je n’ai pas toujours eu la « correcte attitude »,
Affrontant ceux à qui ma gueule déplaisait.
J’ai fait le coup de poing. Plus vieux, je me taisais
Devant les détracteurs, je crois par lassitude.
Avec l’âge, on finit un jour par s’apaiser.
Je n’ai pas toujours eu la « correcte attitude »...

Mon autre, mon jumeau, que l’on caricature,
Qu’on a souvent blessé, a su gagner les coeurs,
Avec une ingénuité d’enfant de choeur,
Avec tous ses défauts, sans farder sa nature,
Sans jamais une fois garder de la rancoeur.
Mon autre, mon jumeau, que l’on caricature...

J’ai appris que la vie n’est qu’une longue quête.
Je me suis tant cherché, un vrai caméléon !
Dans cent ans, on saura qui fut Napoléon,
Mais on ne saura rien de Jean-Philippe SMET.
Qu’importe ! J’aurai eu ici mon Panthéon.
J’ai appris que la vie n’est qu’une longue quête...