Telle douce rose de vermeil
Tu émerges de mon néant.
Tel un soleil dans la nuit
De mille feux tu luis.
Comme tendre luciole
Tu émerges, je déboussole
Je n’ose pourvoir espérer
Que mon rêve devienne réalité :
Ta peau comme satin,
S’enlace, se colle à mon corps.
Tes doigts espiègles, si malins
Jouent notes et accords …
Sur la portée de ma peau
Tes croches suaves, sensuelles,
S’égrainent une a une, telles,
Des avés immoraux.
Allant et venant au gré
De ta douce fantaisie,
Espiègle, pas effarouchée,
Tu m’étourdis, j’ suis sans vie.
Mais déjà la nuit s’étiole
Des brumes frivoles
Ne restent qu’images fiévreuses,
douces et vertigineuses.
Des délices just’ entrevus
J’attends reclus,
Enfoui au fond du lit
je rejette l’aube haïe.
Rêve et réalité
Ne peuvent se conjuguer
Quand pourrons nous rêver
Tout éveillés ?
Estienne d’Elle Mars 2006