Serré dans le doux étau de tes lèvres,
Je m’abandonne. Je sens une grande fièvre
Monter en moi, jusqu’à m’électriser.
Tendu comme un arc, j’attends, inapaisé.
Tes mains jouent avec mon corps, caressantes
Elles vont et viennent sur ma peau palpitante.
Tes yeux, malicieux, épient mes réactions
Pour devancer mes désirs, mes vibrations
A l’extrême, tu repousses l’ultime moment,
Jouissant plus que moi de mon ravissement.
Ton corps secoué de frissons, s’embrase,
Tu cherches à conjuguer ton plaisir au mien.
Gourmande, tu te cajoles, tu me rejoins,
Tout bascule, dans une enivrante extase.
Estienne d’Elle Jérusalem 1992