J’avise la calculatrice,
Et parfaite simulatrice,
Qui a la ferme intention
De prendre le coeur de mon fils,
Le prince, en tête au box-office,
Qui voudrait que nous restions
Les bras croisés, en sacrifice,
Comme attendant le Saint Office,
Pour qu’elle tire bénéfice
De toutes ses exactions.
Déjà , à cause d’une actrice
Qui a laissé des cicatrices
A son coeur en combustion,
Il fallut, nous et ses nourrices,
Qu’on se mue en consolatrices,
Même si tous nous pestions.
Mais qu’eut-il fallu que je fisse ?
Si nous voulons un petit-fils
Il faut choisir la génitrice
Rompant avec l’abstention.
A la nouvelle séductrice,
Habile manipulatrice,
J’ai posé quelques questions.
Usa-t-elle d’un artifice,
Du vaudou ou d’un maléfice
Pour entrer dans le bastion
Familial, notre édifice ?
Et pour convaincre notre fils,
En adroite conspiratrice,
D’adopter la cogestion ?
Qu’elle sache, l’usurpatrice,
Fausse princesse, imitatrice,
Qu’on attend les suggestions
Des vieilles admiratrices
Que sont ses soeurs, très protectrices,
Toujours pleines d’attention,
Et qu’une ligne directrice
Nous guidera, pas ses caprices,
Descendrait-il d’impératrice,
Pour assurer la succession.