Sur la plage déserte, il regarde les flots.
Les brumes sont épaisses et l’enfance s’éloigne.
Les rires des gamins, le jardin du château
Qui n’est plus aujourd’hui qu’un château en Espagne.
Trois jours en Normandie,
Trois jours en Normandie.
Sur la plage tranquille, il regarde la vague
Recouvrir lentement les morceaux du passé.
Le sable était plus chaud, jadis à la Madrague,
Le temps, impitoyable, ne s’arrête jamais.
Trois jours en Normandie,
Trois jours en Normandie.
Sur la plage, rêveur, il regarde la mer,
Quelques mouettes bavardes lui donnent des nouvelles
De sa royale hôtesse, de la vieille Angleterre,
Mais, seuls ces oiseaux blancs ont conservé leurs ailes.
Trois jours en Normandie,
Trois jours en Normandie.
Sur la plage riante, il regarde demain.
Les brumes disparaissent et le ciel s’éclaircit ;
Et l’enfant qui s’approche et le prend par la main
Lui dit « Grand-père, je t’aime » et doucement sourit.
Trois jours en Normandie,
Trois jours au paradis.