Frères de mots
Acadienne regarde la mer
D’Halifax de ses chimères
Voit l’éléphant sur l’enveloppe
Et rêve de Birago Diop
Acadienne regarde la mer
D’Halifax de ses chimères
Voit l’éléphant sur l’enveloppe
Et rêve de Birago Diop
Nous sommeillons dans le confort
D’une longue vie sans histoires,
Quand arrive, rédhibitoire ,
Une fin brusque pour la clore.
Nous ne sommes que de passage,
Plutôt que de dire « Je t’aime »,
Même ces mots peuvent lasser,
Chaque jour, pour les remplacer,
Je vais lui offrir un poème.
Ses yeux d’acier ne m’ont pas vue
Dans ce juke joint, Mississipi
Il était un peu trop ému
Sur l’air de « cry for me baby »
Dites je t’aime éperdument
Le jour, la nuit, Ã tout moment,
A votre compagne si proche.
Ça fortifie votre serment
N’aimerais-tu pas qu’on s’éveille
Chaque jour près d’une merveille ?
Tu choisis. Si on retenait
D’abord l’opéra de Sydney ?
Ou la ville de Tombouctou
Un jour prochain, je m’en irai,
Pris soudain d’une lassitude
Du monde et ses vicissitudes,
Et d’un désir de solitude.
Quand la vie n’aura plus d’attraits,
En te voyant un océan de bonheur envahie mon être,
Ma vie à tes cotés sarrette.