Pascal.b

S'élèvent de nouvelles tours,
construites toujours plus hautes,
ou s'isole, jour après jour,
l'homme à l'abri de l'autre.
Mais restent aveugles et sourds,

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J'ai appris à fermer les yeux,
courber le dos comme il faut,
quand je compris que pour survivre
il ne fallait pas faire des envieux,
ceux, qui monteront l'échafaud

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J'ai composé longtemps,
son numéro par coeur,
en hésitant souvent,
la peur du répondeur,
Sans doute.

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Je n'ai pas choisi ma différence,
sur le menu des exigences,
qu'impose le bien être,
voulu par les autres.
Expulsé dès la naissance

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J'entends les portes qui claquent
au premier coup de vent.
J'entends les branches qui craquent,
crouler sous le poids du temps.
Je sens comme un vent glacial

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Dans mon souvenir, je vois la mer,
la voile d'un bateau ivre sous le soleil.
Je vois des îles lointaines,
aux travers de mes persiennes.
De mon lieu-dit de rêve ,

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Je jetterai la première graine
comme dans un conte de Grimm,
pour que pousse et se sublime
l'amour comme la gangrène.
Arrosée des sens et de vie,

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Les deux pieds dans la mer,
je n'ai pas l'air très marin,
d'un côté les cons sur terre
et d'un autre les requins,
alors je plonge sous la surface,

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Après un premier verre,
on se raconte déjà nos vies.
Ça commence par c'était hier
et nos yeux brillent de souvenirs.
D'aussi loin qu'on se souvienne,

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Un jour, il tomba sur la tête
et, depuis, plus rien ne va,
même le sens de la terre
a changé notre monde las.
Une tour puis 2 s'en vont

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