La révolte détruit les droits féodaux.
Pour me protéger d’une déferlante de violence,
Seules les douves de mon château
Empêchent l’entrée de cette démence.
Qui succédera à la lumière ?
J’observe les guerriers de mon belvédère,
A l’abri des coups de glaive.
Ils ont croqué la pomme d’Eve.
Attention à l’épée de Damoclès !
Elle flotte au dessus de leur tête.
La haine est devenu leur maîtresse.
Incapable de la quitter, ils s’entêtent,
Exterminant tous les miens.
Même l’huile bouillie
N’y fera plus rien.
Nos Dieux nous ont trahi.
Tranquillement mes mains
Se posent sur mon épée,
Recouverte de dessins
Symbole de mon épopée.
Les yeux rivés sur le baldaquin
Dans un état assommé,
Se présentent les Paladins
Accompagner de leur armé.
Pendant que les cavaliers
Font le tour de la colline ;
Dans la brume de la vallée,
Rapidement ils acheminent
Les échelles, les mangonneaux,
Et le fameux bélier.
Ils pensent prendre mon château
Par l’appuie de leur allier.
Avec la chute du pont-levis,
Ma défense en masse fond,
Pensant à leur survie,
Vers les portes du donjon.
Doucement mes jambières
Sont recouvertes d’un drap
Aux couleurs de ma bannière,
Jusqu’en haut de mes bras.
J’entends des cris dehors.
Sur ment ceux des paysans
Venus se protéger de la mort,
Qui gisent agonisant.
Autour de la citadelle,
Ces hurlements résonnent.
Même mon ménestrel,
Et ma belle couronne
Ne me font pas oublier
Que j’ai laissé mon armada,
Et mon fier destrier.
A cause d’un sale Juda,
Qui m’a mi du cyanure
Dans mon verre.
J’aurai préféré la torture,
Tant qu’à faire.
Calmement mes paupières
Recouvrent mes yeux.
Mon âme, sans prière,
Rejoint mes aïeux.
Frédéric