On nous dit :
« le temps c’est de l’argent !»
Alors que le temps,
C’est de la vie.
Et la vie n’a pas de prix !
Briser, casser,
J’ai passé une nuit agitée.
Pas assez dormi,
Bien au chaud dans mon lit,
Je l’ai quitté trop tôt.
Tout ça pour ce boulot
Qui me donne envie
De changer de vie.
Raser, laver,
J’ai prit le métro
La tête dans un étau,
Et les yeux cernés,
Déjà sur le départ.
Toujours à la bourre,
Je cour après le retard
Avec le pas lourd.
Allier, rallier,
En train de travailler
Avec ma chemise à carreaux,
Et ma cravate en zibeline,
Je suis sur mon bureau,
Comme un agneau,
À taper à la machine
Courant après l’Eldorado.
Rider, Vider,
Je vais me commander,
Illico presto,
Un menu au resto :
Frites plus steak haché.
Puis toujours plus speed,
Je slalom pour marcher
Entre ces Candides.
Barder, blinder,
J’suis complètement débordé.
Pas le temps de faire une sieste,
J’enlève ma veste
Avec des gestes de robot.
Je suis déjà mûr
Pour finir dans ce tombeau
De quatre murs.
User, vanner,
Je me suis acharné
Pour faire mon cota.
Si ma paye était au prorata
De ce que fait,
Je serai riche.
Il faudrait, sans triche,
Que je me mets à mes frais.
Larguer, lâcher,
J’ai quitté mon travail ce matin.
J’en avais assez
D’être traité en putain.
Me sentant esclave,
Sans y avoir réfléchit,
Je me suis affranchit
De cette enclave.
Aider, guider,
On m’a recommandé
De me mettre à mon compte.
En évitant la honte,
Je me suis fait intermittent
En chantant à des fêtes.
Plus aucun charlatan,
J’en fais qu’à ma tête.
Fréd