Souvenirs

De Zouximarak le 01/09/2020 (0 visite depuis 7 jours)

J’me lève encore comme chaque matin, la sonnerie m’tire de ce beau monde
Comme un sourd dans un crachin, la vue s’dégage et le voile tombe

Assis sur le bord du lit, je songe aux beaux rêves que je quitte
Et à contrecoeur je fuis l’envie de Morphée qui m’habite

Le miroir renvoie ce reflet, que je découvre comme chaque jour
Les yeux d’un bleu sombre perforés vides d’envies comme toujours

C’est le moment je fais le point, ce jour mérite-t-il d’être vécue
Qu’importe maint’nant le lit est loin, autant vogué vers le connu

Les saisons passent à ce même rythme, répétant cette symphonie
Mais l’ennui jamais ne me quitte et la roue tourne à l’infini

Ce moment où le soleil meurt, viennent les lueurs crépusculaires
La nuit obombre jusqu’à nos coeurs, les notes nocturnes sifflent leurs airs

Les yeux perdus, le noir profond, mais le sommeil tarde à venir
Ainsi jour et nuit je m’morfonds, sur quel sera mon avenir

Les paupières tombent le vent se lève, et je m’envole vers d’autres cieux
Je remonte le temps dans mes rêves, jusqu’à ma venue en ces lieux


Un quart de siècle auparavant, histoire de planter le décor
Les fans pleurent le décès récent, d’un chanteur Grunge aux cheveux d’or

À l’époque rien ne comptait plus, que de tous les attraper
S’battre pour les places du fond du bus, Pogs, toupies et cartes à jouer

C’est l’innocence de la jeunesse, qui nous façonne au fil des jours
Même si parfois la vie nous crève, l’horloge est une roue de secours

Mais si tout était à refaire, reprendrais-je le même départ
Mon enfance sur des chemins d’terre, troquée pour des immeubles en barres

Les souv’nirs sont la seule richesse, que l’on colporte toute notre vie
Ils sont la mémoire des sécheresses, quand les vents nous apportent la pluie

Ils sont les fondations solides contre les séismes du quotidien
Une façon de combler les vides, quand l’ennui ponctue nos chemins

Je me replonge dans ces sourires, dans ces soirées, dans ces moments
Le réveil sonnera pour le pire, puisse le meilleur être le suivant

J’me lève encore comme chaque matin, la sonnerie m’tire de ce beau monde
Seulement on peut lire en coin, un sourire venant d’outre-tombe



L'auteur :
Zouximarak
Zouximarak

Passionné d’écriture, fan de Renaud depuis tout gamin, je vous laisse découvrir mon monde !! Bonne lecture.

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