Lendemain de rupture
Tout au fond du jardin, il y a la maison
Aux volets bleus ; devant, des plantes à foison ;
L’entrée, le long couloir qui donne sur la chambre
Faiblement éclairée d’un soleil de décembre ;
Dans l'eau verte de la piscine
Par la porte en fer entrouverte,
Une bande de chenapans,
Au bel âge des découvertes,
S’introduirent, en rampant,
Le soir du dimanche 10 mai
Le soir du dimanche dix mai,
Les as-tu vus crier victoire,
Envahir chaussées et trottoirs,
Tous ceux qui se sentaient brimés,
Laissés pour compte ou abimés,
Maman, petit frère
Je ne vous voient plus
Je ne vous sens plus
Maman, toi qui m'a mise au monde
Petit frère, toi que je ne veux perdre pour rien au monde
Maman, toi qui m'a donné ton savoir vivre
Tu me fais craquer
Tu n'es qu'un adolescant
Qui me fais réver maintenant
A tes côté
Je me sens tansporter
Par le vent
Le dormeur de Sormiou
C’est un coin ombragé, dans les calanques blanches,
Oasis de verdure en surplomb sur la mer.
Les cigales, rompant les silences éphémères,
Répondent en écho à l’onde. C’est dimanche.
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